Je reviens sur mon tableau préféré et de vous donne plus d’explications sur cette œuvre symbolique et un peu surréaliste:)




Le titre : »L’éloge de la folie ». Format 114 x 146 cm. Huile et ambre sur toile. Un hommage à l’humanisme d’Érasme et à la géniale folie de Bosch et Dali.
L’idée de départ est le livre d’Érasme qui précise que c’est la folie qui parle. J’ai donc symbolisé la folie en haut du tableau assise dans un pavot. Elle tient le temps dans ses mains (la montre molle de Dali). L’histoire principale est celle des rois mages qui se rendent à Bethléem que l’on voit en arrière plan. A gauche de la corbeille on vois marcher Jésus et Marie enceinte accompagnés d’un âne qui se rendent dans la petite ferme à droite de la corbeille( on aperçoit une petite fenêtre éclairée). Tout à coup sur le parcours des rois mages une tortue (dans la culture Chinoise, on ditque la tortue porte le monde sur son dos et que sa carapace comporte les secrets du ciel, de la terre et de l’univers) portant une corbeille de fleurs leur ouvre les portes d’un autre univers et c’est devant cette apparition qu’ils se prosternent (hommage à J. Bosch pour ces personnages). C’est en quelque sortent la matérialisation de l’étoile qu’ils suivent depuis longtemps. En regardant bien vous verrez dans leurs habits ou leur bijoux des symboles comme GGADU sur le haut de vêtement blanc et un bijou en forme de dodécaèdre (symbole de l’expansion infini de l’univers) sur le personnage en vert.
Cette apparition a été rendue possible par l’enfant (Dali jeune) qui, en faisant des bulles, crée des univers parallèles et pourtant tout entier contenu dans son imagination. A l’intérieur de la corbeille Einstein enfermé au milieu de ses rouages montre l’impuissance de la science face à la force sans limite de la pensée créatrice. Le petit porc-épic en bas du tableau s’amuse à faire éclater ces bulles pour les révéler aux chercheurs de vérité. Le pauvre mendiant à gauche regardant son triste passé s’apprête à franchir cette frontière et à accéder l’ univers magique que lui indique le fou jaune et mauve. Ce dernier supporte une bulle enfermant la nef des fous de J. Bosch. je me suis permis de représenter Dali nu dans l’eau supportant le bateau.
Puis, comme tirant les ficelles de ce conte ou bénissant cette géniale folie, Gaia sort d’une profonde crevasse et coupe la route de l’infortuné Don Quicotte chevauchant un rhinocéros ( cher à Dali) à la recherche de sa destinée.
Pour être presque complet en regardant bien sous le pont que traverse Marie et Joseph on voit un homme tenant un enfant par la main s’enfoncer dans l’obscurité de la caverne du diable gardée par une gargouille à gauche de cette arche.
Je vous laisse découvrir vos propres histoires à travers ces forêts de symboles comme dirait le poète:)
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